Michel
Zink, secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et
belles-lettres et membre du conseil scientifique de l'École des chartes,
donne une conférence intitulée « La nouveauté au Moyen Âge comme
expérience religieuse et poétique », dans le cadre du cycle « Les
grandes voix ».

D’un
côté, le Moyen Âge n’aime pas la nouveauté : ses modèles sont dans le
passé et le monde lui paraît en décadence. De l’autre, il adhère à la
valorisation chrétienne de la nouveauté : homme nouveau, nouvelle
alliance. Cette contradiction se résout si l’on observe que le mot «
nouveau » désigne au Moyen Âge, non ce qui est récent, mais ce qui est
vivant ou ce qui a l’authenticité du vécu. D’où l’importance de cette
notion dans le domaine de la poésie et dans celui de l’expérience
spirituelle. Le nouveau définit la présence vivante de la conscience. Et
l’on comprend ainsi qu’aux yeux du Moyen Âge la plus grande nouveauté
réside dans ce qui est éternel.
Michel
Zink, ancien élève de l’ENS-Ulm, est professeur au Collège de France
(chaire de Littératures de la France médiévale) depuis 1994, membre de
l’Institut depuis 2000, secrétaire perpétuel de l’Académie des
inscriptions et belles-lettres depuis 2011.
Il
a enseigné comme professeur invité dans de nombreuses universités
européennes, américaines et japonaises. À côté de son œuvre de
médiéviste, il a publié des romans et des contes. Derniers ouvrages
parus : Les Troubadours. Une histoire poétique (2013), D’autres langues
que la mienne, dir. (2014), Bienvenue au Moyen Âge (2015).
Informations pratiques :
Lieu : 65, rue de Richelieu, Paris 2e (salle Léopold-Delisle)
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
S'inscrire : ici